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Texte paru dans: / Appeared in:
Diapason # 743 (04/2025)

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Analyste: Denis Morrier

Créé le jour de Pâques en 1707, dans le palais de son commanditaire le marquis Ruspoli, Il giardino di rose est un oratorio romain en langue vulgaire - entendez, en italien. Par ses imposantes dimensions, la flamboyance de ses parties vocales et la rutilance de son orchestre, il préfigure La resurrezione que Handel, sous l'égide du même protecteur, composera un an plus tard. Son livret relate la lutte victorieuse, dans un jardin de roses (incarnation du rosaire marial), de quatre vertus (la charité, l'espérance, la pénitence et la religion) contre les entreprises dévastatrices du vent du nord (Borée, alias Lucifer).

 

Ses vers allégoriques stimulent l'invention de Scarlatti qui, tout au long de l'Ouverture, des vingt-trois airs et des trois duos, fait fleurir les parties concertantes de trompettes, hautbois, violons, flautino et autres flûtes à bec. Deux airs ont été immortalisés en 2005 par Ceci-lia Bartoli dans son « Opera proibita » ( Diapason d'or , cf. no 529 ). Le spirituel et agile « Che dolce simpatia » de Nuria Rial ne rougit pas de la comparaison.

 

Si le « Mentre io godo » d'Alicia Amo paraît plus fragile, sa légèreté tout aérienne nous émeut. Le timbre charnu de Luciana Macini a la profondeur idoine pour le rôle doloriste de Penitenza. Victor Sordo incarne une solide et vaillante Religione et José Coca Loza impressionne en Borea, même si les graves abyssaux de son redoutable « Fosca nube » manquent d'aplomb. A la tête d'une quinzaine d'instrumentistes aguerris, Josetxu Obregon offre une lecture aussi savoureuse qu'étincelante de ce florissant Jardin des roses : elle vaut le détour.

 

 



JPC  

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