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Diapason # 744 (05/2025)

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Analyste: Jean-Christophe Pucek

Missa Assumpta est Maria a sans doute été composée par Charpentier après son arrivée à la Sainte-Chapelle, en 1698. Face aux Arts Florissants (HM, 1989), qui y séduisent par leur délicatesse, et au Concert Spirituel (Glossa, 2009) admirable de gravité, la nouvelle version a des atouts à faire valoir : des parties d'orgue interprétées à la tribune de la Chapelle royale, un chœur généreux où les adultes côtoient la Maîtrise Marguerite Louise. Deux enfants héritent ainsi des solos de dessus. Si ces voix sont moins aguerries (il y a quelques tensions dans l'« Et resurrexit »), leur fraîcheur ( Kyrie ) s'accorde sans peine avec la prestation assurée des autres solistes. Dans une lecture pleine d'énergie (« Domine Deus » emballant !), Gaétan Jarry caractérise chaque épisode d'un trait vigoureux sans négliger ni la douceur ni le recueillement (tendre Agnus Dei ). Il trouve un magnifique point d'équilibre entre activité, souplesse et solennité.

Le Motet pour une longue offrande permet d'apprécier le galbe et le rebond (« Pluet super peccatores ») du chœur, la vivacité et les couleurs de l'orchestre. Les dessus, dans le duo « Deus justus et patiens », touchent davantage que chez Christie (Virgin, 2006) dont la calligraphie reste bien pâle comparée à l'enthousiasme chaleureux de Jarry.

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