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Analyste: Roger-Claude Travers L’interprétation avec violoncelle seul pour continuo, sans basse harmonique (clavier, théorbe… ), des sonates du XVIIIe siècle italien s’est progressivement imposée pour Boccherini ou Tartini. Ce savoureux album étend le procédé à Veracini, Vivaldi et même Corelli, avec égalité de traitement entre soliste et basse. Les rôles sont bien définis : le violon de Martyna Pastuszka hérite de la ligne mélodique, phrasée avec beaucoup d'élégance, l'archet toujours à la corde. Il appartient au violoncelle de Tomasz Pokrzywinski de lui donner du relief, avec quelque chose de fripon dans le jeu : un vrai valet de comédie chez Veracini, bondissant avec esprit dans la Paesana ou la Giga, gracile dans le Minuet.
Leur parfaite entente signe un Largo de Visconti à la fois dense et sensible. Les Preludio de Corelli et Vivaldi semblent suspendre le temps par le souffle du chant, la poésie de l'ornementation. Les gigues conclusives, en véritables danses impétueuses et ludiques, nous ramènent au théâtre. L'implication de Pokrzywinski, tour à tour truculent et sensuel, rend ce récital irrésistible.
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