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Analyste: Roger-Claude Travers Inoubliable Ruggiero chez Fasolis dans un « Sol da te » de rêve, impressionnant dans le rôle-titre d'Orlando chez Spinosi, Carlo Vistoli suscitait tous les espoirs. Il les satisfait dans le premier air du motet virtuose In furore, où ses ressources techniques et son timbre moiré sont un atout. Mais ailleurs ? La lumière de la scène se conjugue mal avec le clair-obscur du Stabat mater . De Daniels à Cencic, on ne compte plus les divi qui s'y sont fourvoyés. Vistoli y joue les pleureuses avec une distanciation expressive, une affectation dans le verbe (« Quis non posset ») vite insupportables. Pourquoi ces roucoulades vibrées dans le « Quis est homo » ? Ce « Pro peccatis » prenant la pose ? Cette cadence triviale qui ouvre « Eia Mater » et le dolorisme narcissique de ce « Fac ut ardeat » ? On oubliera tout autant ce Nisi Dominus maniéré, vidant les mots de leur sens, tout dans l'effet factice. L'Akademie für Alte Musik Berlin participe aussi de cette déception. Aucun relief dans la fugue finale du Concerto « Madrigalesco », aucune tension dans l' Adagio molto de la Sinfonia « Al Santo Sepolcro » : cette neutralité laisse Vistoli bien seul. |
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