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Analyste: Kévin Roger Josquin in Poland ? Parce que la Missa Mater Patri s sur laquelle se penche Jerycho subsiste à la cathédrale de Cracovie depuis le XVIe siècle dans une forme remaniée par Krzysztof Borek, compositeur polonais né vers 1520. En plus d'être une source cruciale pour la musique sacrée polonaise, cette version est un témoignage éclairant de la réception de l'œuvre de Josquin en Europe centrale et de sa transmission parfois complexe - la Missa Mater Patris étant, qui plus est, imitative et basée sur un motet d'Antoine Brumel aussi présent au programme.
Le collectif polonais en propose une restitution hybride qui préserve le meilleur de Josquin malgré les diverses coupes de Borek. Plusieurs extraits de la messe originale permettent ainsi de mieux saisir les changements apportés par le compositeur polonais. Il aurait d'ailleurs été dommage de se passer de certaines sections absentes de la Missa Mater Matris, comme le Plenit sunt caeli ou le Benedictus : ils brillent par leur structure entièrement canonique et les plaisantes gradations qui s'en dégagent. Complétant ou supprimant les parties à deux voix, Borek donne en contrepartie plus de corps à l'œuvre de Josquin et en uniformise l'écriture.
Jerycho ponctue la messe par quelques motets à redécouvrir. Outre celui de Brumel, citons le magnifique Vultum tuum de Josquin. Malgré le choix d'un tempérament globalement grave qui tend à lisser certains reliefs mélodiques, l'interprétation est de belle facture. Si certains préféreront celle, plus légère, du Orlando Consort, le très bel arrangement de la séquence Inviolata tient ici toutes ses promesses.
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