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Analyste: Denis Morrier Depuis dix ans, le « Stradella Project » d'Andrea De Carlo a vu paraître une serenata, trois oratorios et trois opéras, dont La Doriclea ( Cinq Diapason ) et Il Trespolo tutore (Diapason Découverte). Il nous vaut cette fois une anthologie consacrée à un interprète chéri par Stradella, le castrat Marcantonio Orrigoni. Attaché à la chapelle de Modène, il s'est produit sur la plupart des scènes d'Italie du Nord, de Venise à Milan et Reggio Emilia. Stradella, qui l'a fréquenté à Gênes, disait qu'il chantait « comme un ange du paradis ». De Carlo a donc imaginé un Song-book qu'aurait pu conserver le chanteur. Il a puisé dans les opéras et oratorios les plus fameux auxquels il aurait pris part (sans toujours avoir de certitudes sur les rôles qu'il y aurait tenus, notamment dans La Susanna).
L'ensemble Mare Nostrum réunit ici une dizaine d'instrumentistes aguerris, que le chef guide avec précision et élégance. Si la vocalisation de Silvia Frigato est agile, son timbre apparaît inégal, entre aigus cristallins (parfois pointus comme dans « Notte amica ») et graves manquant de consistance. La soprano est plus à son aise dans l'élégie (poignant « Lasso, che feci ») que dans les airs belliqueux (« Si che l'ucciderò »), dont elle gomme les accents héroïques au profit d'une expression plus uniformément galante.
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