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Analyste: Piotr Kaminski La couverture représente une maquette du Globe Theatre, mais Shakespeare n'est qu'un logo : sur les trente-deux plages de l'album, une dizaine seulement correspondent à des strophes présentes dans ses pièces, dont une moitié pouvant se prévaloir d'une paternité musicale définie, fût-elle hypothétique. Le reste du programme est composé d'œuvres instrumentales contemporaines de Shakespeare qui « auraient pu être jouées au Globe ». Les interprètes se réclament de l'indispensable Shakespeare's Songbook de Ross W. Duffin (Norton 2004), somme aussi exhaustive que joyeusement « extra-polatrice » : le lamento O Death, Rock Me Asleep , que la légende attribue à… Anne Boleyn, est ici placé au premier acte d' Othello sur la foi de quelques mots prononcés par Iago. Hannah Morison traverse ces cinq minutes sans remuer d'un cil : pas un mot n'aura tremblé, pas une note. Cette attitude respectueuse, immuable de strophe en strophe - ni extase, ni sourire, ni mélancolie - avec, dans les songs , à peine un regard pour le texte, touche presque tout le disque, consacré, ne l'oublions pas, à un géant du théâtre, ogre barbare. Rassurons-nous, il dort.
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