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Analyste: Denis Morrier Bononcini fut à Londres, sept années durant, le rival de Handel, non seulement au théâtre, mais aussi dans les chapelles anglicanes. Tout comme le Saxon, l'Italien produisit à leur intention, dans un style assez similaire, divers anthems, tant latines qu'anglaises, parmi lesquelles le dramatique When Saul was king composé en 1722 pour les funérailles du duc de Marlborough et créé par soixante-dix exécutants. Face à ce poignant monument, ici rendu avec la grandeur et la profondeur idoines, sont proposés en première mondiale trois motets latins, dont la version princeps en ré majeur (conservée à l'abbaye de Westminster) d'un Te Deum non exempt de pompiérisme. Les instrumentistes de l'Academy of Ancient Music et les voix du Queen's College, aux timbres et à la justesse idéalement homogènes, animent ces vastes fresques chorales avec un style impeccable. Dans l'envoûtant Laudate pueri, Owen Rees oppose avec discernement les impressionnants épisodes déclamatoires (« Quis sicut dominus ») et les fugues savamment ornées. Un soin constant y est porté à l'intelligibilité du texte comme de la polyphonie, jusque dans les complexes entrelacs de son verset conclusif. L'Ave maris stella et ses vocalises fleuries est défendu par huit solistes un peu inégaux. Oublions ses duos disparates et admirons les prestations de Helen Charlston (bouleversante dans « How doth the City ») et de Giles Underwood, basse profonde à la voix large et agile, jusque dans l'exigeant « A solis ortu » du Laudate pueri.
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