Texte paru dans: / Appeared in: Pour s'abonner / Subscription information
|
|
Analyste:
Jean-Christophe Pucek Avec ce neuvième volume, Benjamin Alard arrive à mi-parcours de son intégrale de l'œuvre pour clavier de Bach. Il y poursuit l'exploration des œuvres composées durant la période de Köthen, « années heureuses » à en croire le sous-titre. C'est pourtant dans une atmosphère saturée de drame que nous plonge d'emblée la Fantaisie chromatique et fugue BWV 903 , ici sobre et concentrée, moins fulgurante que celle de Pierre Hantaï (Virgin, 1998), pas moins éloquente. D'humeur plus légère, le rare Concerto BWV 984 , d'après un original pour violon signé Johann Ernst de Saxe-Weimar, trouve ici sa référence, loin du scolaire Peter Watchorn (Hänssler, 2000) ou de la timide d'Elizabeth Farr (Naxos, 2009).
La concurrence est autrement relevée pour les trois Suites anglaises . L'approche d'Alard équilibre spontanéité et finesse ( Passepieds de la BWV 810 ), avec parfois une pondération excessive (Préludes des BWV 808 et 810 trop sur leur quant-à-soi). Le nouveau venu tourne le dos à l'éclat d'un Christophe Rousset (Ambroisie, 2003) ou à l'ampleur d'un Pascal Dubreuil (Ramée, 2013). La manière évoque plus souvent Gustav Leonhardt, avec un rien de souplesse en sus, comme en témoigne l' Allemande de la BWV 811 aux ondoiements subtils.
Malgré un clavecin alerte et maîtrisé, le Concert brandebourgeois no 5 , abordé ici en formation réduite, souffre des sonorités rêches des violons ; Christopher Hogwood, avec les mêmes effectifs, séduisait bien davantage (L'Oiseau-Lyre, 1985). Dans Amore traditore, Marc Mauil-on peine à entretenir la flamme et la cantate s'en tient à une grisaille proprette. |
Sélectionnez votre
pays et votre devise en accédant au site de |
Choose your country
and currency |
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews