Texte paru dans: / Appeared in:
Château de Versailles CVS118
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Outil de traduction |
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Analyste:
LAURENT BURY À ceux pour qui « mise en scène moderne » signifie hémoglobine, nudité et lavabos, cette production du Couronnement de Poppée vient apporter un démenti éclatant. Sans fantasmes plaqués, la mise en scène de Ted Huffman est à la fois d'une sobriété qui confine au minimalisme - plateau nu, fond de scène d'ou tous les personnages observent ce qui se passe - et d'une maestria dans la direction d'acteurs qui force l'admiration, les gros plans de la captation permettant de ne pas en perdre une miette. À aucun
instant le trait n'est forcé, jamais la sensualité ne va au-delà du très
suggestif. Même s'il s'autorise inévitablement quelques coupes et modifications,
Alarcon restitue à la musique de Monteverdi toute sa richesse d'expression des
affects. Et tous les solistes ont la voix et le physique de l'emploi, de la
Poppée féline d'Elsa Benoît au Néron nerveux de Jake Arditti, de l'Ottavia
stylée d'Ambroisine Bré à l'Ottone plus loser que nature d'lestyn Davies, sans
oublier l’Arnalta gargantuesque de StuartJackson, le superbe Sénèque d'Alex
Rosen ou le Valletto insolent de Julie Roset. |
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