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Analyste:
Jérémie Bigorie Le soleil de Sicile attise le feu des passions à mesure que son déclin étire les ombres de la mort. Cela, Leonardo Garcfa Alarcon - comme Mascagni - l'a compris, qui dans ce pastiche juxtapose et retravaille des pièces existantes de divers compositeurs des XVIIème et XVIIIème" siècles. Misant sur la fécondité des contralres, la basse continue grésillante s'accorde aux nombreux glissements de registres entre musiques populaires anonymes et somptueux madrigaux d’Alessandro Scarlatti, Cataldo Amodei et Sigismondo d'lndia. On est d'abord irrité par l'intempérance de l'accompagnement, les cordes pincées envahissantes, la dysharmonie abrupte entre une aria renversante d'émotion et une tarentelle badine, avant de se laisser emporter par l'intrigue (sanglante) et (enivrant). Mariana Flores dessine une Donna lsabella bourrelée de remords dont les lamentos au puissant pathos referment chacun des deux actes. Les figuralismes outranciers du livret (« Bel âne de mon coeur ») ne font pas plus peur à Valerio Contaldo que la vocalit éloquente dans ses différents accents, n'effraie la Cecilia d'Ana Leite. Le virtuose Léo Fernique complète harmonieusement le plateau réuni par le chef démiurge. |
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