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Analyste:
Frédéric Degroote Le sous-titre est digne d'un mauvais feuilleton : « Amour, drame et trahison sous le soleil de Sicile ». Mêlant chansons calabraises, siciliennes et napolitaines à des pages savantes de Sigismondo d'In-dia ou Alessandro Scarlatti, le programme fut créé il y a dix ans, sous l'impulsion de la soprano Francesca Aspromonte. Depuis, le temps a fait son œuvre, et les qualités de coloriste de Leonardo Garcia Alarcon s'y effacent au profit d'une recherche de l'effet pour l'effet.
Passons sur les mélodies populaires qui, permettant ce type d'arrangement, frisent le « syndrome Arpeg-giata », tel ce U'Ciuccu plus cabotin que jamais. A tout uniformiser, les pièces savantes en prennent pour leur grade : chez D'India, le vertigineux madrigal Dispietata pietate en devient illisible (la comparaison avec le même Alarcon en 2009 chez Ambronay ou avec La Venexiana chez Glossa est édifiante !) et Mercè! Grido piangendo subit le même traitement criard.
Les contrechants de la basse continue ou les chanteurs poussés dans leurs retranchements sont autant de tics vus et revus qui ne rendent pas justice à Cataldo Amodei ni aux compositeurs moins connus. Dans ce « pastiche recomposé », tout est désormais prétexte aux extravagances du chef argentin. |
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