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Analyste:
Jérémie Bigorie Remaniée, révisée de multiples fois selon les circonstances de ses exécutions - on compte jusqu'à onze versions différentes -, la partition princeps du Messie, telle que Haendel l'avait conçue avant la création dublinoise du 13 avril 1742, n'avait encore jamais fait l'objet d'un enregistrement. Les éditions Breitkopf & Härtel l'ont publiée en 2018 d'après les travaux du musicologue Malcolm Bruno, lequel s'est fondé sur les deux premiers manuscrits autographes du compositeur. Quelques modifications dans les airs mises à part, on notera le pupitre de bois indépendant (deux hautbois et deux bassons) qui double le chæur dans les tutti. De là quelques problèmes de balances dus au manque de densité des cordes. Surtout réputé dans Bach, Felix Koch n'a pas cherché à surmonter ces déséquilibres instrumentaux, optant pour une interprétation primesautière et décorative, pas spécialement dramatique. Au reste l'esprit qui souffle ici est moins celui, fastueux, du plus célèbre oratorio du caro Sassone que celui, introverti, d'Esther. Les solistes peu concernés bien qu'estimables et les choeurs assez extérieurs (l'« Hallelujah » manque singulièrement d'enthousiasme !) nous valent un bel objet, lisse et froid.
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