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Outil de traduction |
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Analyste:
Philippe Ramin De troublantes similitudes avec des pages d'Hippolyte et Aricie et des lndes galantes ont pu faire croire que Soylla et Glaucus arrivait trop tard dans un siècle épris d'italianité et ne s'émancipait guère de la voie tracée par Rameau. Telle une fleur rare, objet de soins empressés à sa redécouverte en 1986 (Gardiner, Erato) et dans la mésestimée lecture des Nouveaux Caractères (Alpha Classics, 2013), l'oeuvre dévoilait enfin ses richesses par l'attention portée au texte, aux parties intermédiaires de l'orchestre, au traitement des affects. Après le Magic Circus d'll giardino d'amore (Château de Versailles Spectacles, 2021), nous voici transportés dans le drame bourgeois. Győrgy Vashegyi et l'Orfeo Orchestra suivent leur coutumière feuille de route: enregistrement hâtif dont les imprécisions de l'orchestre sont à peine noyées dans une prise de son reculée, casting chevronné mais capté de trop près le privant ainsi de densité de couleurs. Décalages dans les pages virtuoses du quatrième acte, fadeur du coloris orchestral, manque de précision d'un choeur perdu dans les limbes: le vaisseau tangue bien souvent. Si Jehanne Amzal, David Witczak et Hasnaa Bennani sauvent es apparences, Ia Scylla de Judith van Wanroij a des accents bien prosaïques. Cyrille Dubois apporte un métier solide à une incarnation sans surprise (le montage le privant impoliment du second mot de son premier vers...), Véronique Gens offre son éternelle noblesse à une Circé de convention loin de l'intrépidité triomphante de Rachel Yakar.
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