Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste:
Gérard Belvire Un demi-ton plus haut, et après une première lecture des six Suites en 2001 (Festival d’Auvers-sur-Oise), déjà très affirmative, Henri Demarquette sculpte la musique de Bach avec davantage d'autorité aujourd'hui, jusqu'à imprimer un certain hiératisme dans les allemandes et sarabandes. Chaque prélude ou danse gagne quelques secondes supplémentaires, avec quelques exceptions contraires (Courante de la Suite en ut majeur, Gavottes de la Suite en ré majeur), tout en demeurant sur le versant (très) rapide des tempos adoptés dans la discographie (Prélude de la Suite en sol majeur !). La maîtrise technique (agilité d'archet, qualité de l'intonation...) et la beauté sonore, tirée cette fois d'un Goffredo Cappa de 1700, sont équivalentes en 2022. Mais si l'approfondissement du texte est palpable, il me semble que l'assimilation du style a//a barocca qui caractérisait déjà la première version ne débouche pas ici sur davantage de fluidité ni d'émotion, en raison quelquefois d'un léger manque de souplesse, d'un rebond chorégraphique estompé au profit du flux dynamique. Néanmoins la sophistication sonore et l'achèvement intellectuel de cette nouvelle réalisation, certainement préférable à son aînée, méritent toute notre admiration. |
Sélectionnez votre
pays et votre devise en accédant au site de |
Choose your country
and currency |
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews