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Analyste:
Loïc Chahine Du Ballet royal de la nuit (1653), où le jeune souverain parut en Soleil triomphant, aux Concerts royaux de Couperin, publiés en 1722, mais joués à la cour avant la mort de Louis XIV, le programme de cette « playlist » royale pioche dans les soupers accompagnés de musique par Lalande, Les Arts florissants de Charpentier (Ouverture) et, brièvement, l'opéra de Lully (Phaéton , pour le soleil, bien sûr).
Pièces orchestrales comme œuvres chambristes y sont passées à la moulinette de « l'arrangement » - le Deuxième Concert de Couperin est, comme trop souvent, distribué entre les divers instruments. Pourquoi, dans la Sarabande des « Trios pour le coucher du Roy » de Marais, donner à la basse de viole la partie de second dessus ? La complémentarité des deux voix aiguës s'en trouve anéantie, et la prépondérance du violon n'est pas ce qui flatte le mieux la sonorité de l'ensemble. Le Rondeau est à peine plus heureux, où les deux dessus deviennent deux basses, d'ailleurs prosaïques.
Si la flûte maîtrisée et bien sonnante de Flavia Hirte a du charme, si le basson tient son rang dans la Gigue de Lalande, on demeure nettement plus circonspect à l'écoute d'un violon au timbre assez ingrat, à l'archet gauche, aux accents parfois balourds (pauvre Air contrefugué de Couperin, par exemple). Quant au clavecin (copie d'un Taskin de 1783), il manque de générosité, d'ampleur. Quelques pages plus réussies -Prélude de Couperin bien mené, Prélude et Air grave de Lalande doucement mélancoliques - ne sauvent guère l'entreprise.
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