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Analyste:
Frédéric Degroote La Capella Sanctae Crucis consacre son deuxième opus discographique aux offices des Ténèbres célébrés aux XVIe et XVIIe siècles dans le monastère de Santa Cruz. Conservés à la Bibliothèque générale de l'université de Coimbra, manuscrits, iconographie et textes sont interrogés afin d'immerger l'auditeur dans ce que pouvait être une semaine sainte au Portugal. Avec des partis pris interprétatifs tranchés : bien que l'accompagnement instrumental fût à l'époque confié aux claviers, Tiago Simas Freire opte pour un consort de flûtes douces, instrument associé dans le monde ibérique au Carême. De même, la polyphonie vocale (et dans une moindre mesure le plain-chant) est affublée ici, à la manière romaine, d'une profusion de diminutions et effets de voix (tremblements ralentis) qui tendent à surligner plutôt qu'à souligner un contrepoint essentiellement dans la lignée de l'ars perfecta.
Dans cette réalisation soignée de bout en bout, se distinguent particulièrement la cohésion et la ferveur des chantres ainsi que les pièces de Pedro de Cristo (les autres sont majoritairement anonymes) : elles trouvent un tout autre lustre que dans la gravure récente de Cupertinos (cf. no 724).
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