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Analyste: Denis Morrier
C'est Gabriel Garrido (K617) qui révéla en 1994 le savoureux Lauda Jerusalem de Bonaventura Rubino. Dans ce psaume sur le thème obstiné de la Bergamasca, les voix généreuses (quatre sopranos, deux altos, deux ténors et deux basses) et les deux violonistes du Palais Royal déroulent leurs volutes sur d'inventives improvisations du continuo (violoncelle, contrebasse, théorbe, clavier). Hymne processionnelle au chant syllabique et strophique, l'humble Iste confessor de Scarlatti alterne monodie et polyphonie en contrepoint simple. Elle permet au petit ensemble de déployer divers effectifs aux couleurs renouvelées, dans une atmosphère à la fois recueillie et solennelle. Quant au Laetatus sum de Vivaldi, il fait la part belle aux deux violons dont les guirlandes virtuoses viennent joyeusement agrémenter une écriture chorale volontairement dépouillée.
Brouillonne dans les épisodes tempétueux, l'interprétation du Credo de Lotti séduit moins, avec des violons trop étriqués. Jean-Philippe Sarcos peine à restituer dans toute sa puissance la dramaturgie complexe et contrastée de ce joyau baroque. Le Stabat mater de Scarlatti appelle plus de réserves encore, en raison du vibrato trop marqué des voix, qui floute les entrelacs d'un éblouissant contrepoint à dix voix. Hengelbrock (DHM) pour Lotti, Gardiner (Erato) pour Scarlatti restent prioritaires dans l'exploration de ces deux monuments.
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