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Analyste:
Fabienne Bouvet Connu du public mélomane pour avoir co-fondé l’ensemble Il Giardino Armonico, le luthiste suisse Luca Pianca s’est récemment illustré en solo dans des répertoires italiens, enregistrant la musique de Piccinini (« The Art of Resonance », Passacaille, 2022) ou Francesco da Milano (« Nobilissimo Istromento », Passacaille, 2021). Il plonge aujourd’hui dans le Grand Siècle français avec une élégance et une pudeur appréciables : la sonorité perlée de son luth baroque dans le registre aigu vient en éclaircir les basses profondes, et la fluidité de son ornementation fleurit les lignes sans jamais les alourdir. Dans la musique d’Ennemond Gaultier, il contraste les tempos, allégeant sa courante Le Canon – une vision qui s’oppose à celle plus lente, plus terrienne et plus ancrée de Jakob Lindberg (« Music from Scotland and France », BIS). Dans la musique de Robert de Visée, Luca Pianca joue avec pudeur et simplicité, privilégiant l’esprit de la danse : cette approche répond à la sophistication de Rolf Lislevand, qui souligne les dissonances de l’écriture par son ornementation « La Mascarade », ECM, 2012). Quelques pièces de Pierre Dubut père, Pierre Dubut fils et Antoine Forqueray complètent ce programme avec raffinement. Petit bijou d’expressivité, la Lionne de Charles Hurel conclut l’album dans un geste fluide et charmant. |
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