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Guillaume Saintagne Le tempo initial du Dixit, vif et bien posé, une articulation vigoureuse et précise, les plans bien définis et limpides, et une diction exemplaire : on n'attend pas moins des formidables ensembles berlinois. Nous retrouverons ces qualités tout au long de l'interprétation, remarquablement naturelle et équilibrée. Seul le Conquassabit ferait sans doute mieux parler la violence pris à un tempo plus mesuré. La surprise viendra du De tor-rente - confié aux sopranos du chœur ! Parti pris sans précédent au disque, même quand les duos du Stabat mater de Pergolèse échouaient au chœur… Admettons qu'à cette époque le Dixit était une denrée rarissime.
Les filles du RIAS s'en sortent avec honneur - même si l'architecture dynamique du mouvement s'en trouve bouleversée : au pianissimo de l'orchestre et des voix masculines répond un inattendu et fort robuste mezzo-forte du « duo ». Dommage, car Viktoria Wilson et Johanna Winkel nous semblent tout à fait capables de relever le défi. Ce choix étonnant nous rappelle toutefois, paradoxalement, que nous attendons toujours un bon Dixit « option solistes ». Favorisé par l'écriture et l'acoustique, Alex Potter réussit ses Virgam virtutis et Cum dederit (dans le Nisi Dominus ), où flotte, dirait-on, l'esprit de James Bowman. Les terribles mesures du Dixit le mettront en péril, avant qu'il ne disparaisse dans celles du Domi-nus a dextris. Hugo Hymas et Andreas Wolff excellent dans tout ce qu'ils touchent.
Ce qui nous amène au Laudate pueri où l'état vocal de Carolyn Sampson inquiète : timbre décoloré aux éclats métalliques, encombré d'un vibrato de plus en plus présent, rythmes sans souplesse, émission contrariée, traînant derrière la battue. Qu'arrive-t-il a l'excellente chanteuse britannique ?
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