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Jean-Christophe Pucek Christoph Spering se lançait il y a dix ans, pour DHM, dans les cantates de Bach. Comme le précédent ( cf. n° 721 ), le nouveau double album rassemble des pages écrites pour le cycle 1724-1725. Avec un chœur de vingt et un chanteurs, les fidèles Tobias Berndt, Daniel Ochoa et Georg Poplutz, les effectifs demeurent assez stables. Le contre-ténor Benno Schachtner se distingue par sa sûreté vocale comme par sa capacité à servir le texte avec justesse : son « Wie furchtsam » dans la BWV 33 est, par exemple, bien plus incarné que celui de Robin Blaze (chez Suzuki, Bis, 2004).
Le chef ajuste les tempos avec minutie : tournant le dos, dans la BWV 111 , à la hâte qui brusquait l'approche d'un Gardiner (Archiv, 2000), il laisse respirer aussi bien le chœur d'entrée que l'aria partagée entre alto et contre-ténor, faisant jeu égal avec Suzuki (Bis, 2006). La BWV 135 s'appuie sur un tempo retenu, et on admire la manière dont la prière se forme puis émerge du « Ach Herr, mich armen Sünder » initial. Jonathan Brown (avec Gardiner, SDG, 2010) insufflait certes une virulence supérieure à « Weicht, all ihr Übeltäter », mais le reste de la cantate apparaît survolée en comparaison de ce qu'on entend ici.
La BW V 5 offre à Das neue Orches-ter l'occasion d'illustrer sa vigueur comme sa finesse. L'excellent ténor (« Ergiesse dich ») de Rudolf Lutz (Bach-Stiftung, 2019) n'y faisait pas oublier un « Verstumme » précautionneux, où Tobias Berndt et la trompette obligée ne redoutent ici ni l'allant ni l'éclat.
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