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Analyste:
Erwan Gentric
La fibre dramatique de ces Responsorie s n'échappe pas aux Fagiolini qui exploitent tous les ressorts offerts par le seul usage des quatre voix : murmure du baryton dans l'incipit d'Unus ex discipulis, crescendo marqué pour apostropher l'auditeur dans le dernier verset de Caligaveruntoculi, smorzando scellant le sépulcre dans l'ultime Sepulto Domino. Pour autant, rabaissant la hauteur du diapason, employant une allure très modérée et se contentant d'un seul chanteur par voix, l'ensemble de Robert Hollingworth joue la carte de la sobriété.
Sans nuire à l'incarnation ni à l'expressivité de l'office, ce choix en restaure la dimension intimiste et recueillie, évitant au passage la manière déclamatoire de Stile Antico (Harmonia Mundi). De même, la judicieuse combinaison du tempo lent et de l'effectif resserré permet aux harmonies de respirer et au texte de gagner en intelligibilité. Ce dénuement, idéal pour faire sourdre l'émotion, n'est pas trop perturbé par les neuf poèmes de Christopher Reid que Hollingworth lit entre chaque groupe de trois motets - et que l'on peut très bien zapper.
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