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Outil de traduction |
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Analyste:
Jérémie Bigorie Nourri des principes esthétiques chers à la Contre-Réforme (comme son modèle Palestrina), Victoria se propose toujours d'édifier, d'émouvoir et d'élever l'esprit, à l'image de l'itinéraire spirituel de ses contemporains et compatriotes Thérèse d'Avila et Jean de la Croix. Robert Hollingworth a privilégié un complément littéraire à la place des Lamentations en plain-chant censées situer l'Office de la Semaine sainte dans son contexte liturgique. Dommage: les poèmes sophistiqués de Christopher Reid (lus par l'auteur) absents de la pochette réduisent le rayonnement du disque au seul public anglophone... Au reste l'interprétation d'l Fagiolini, à l'opposé de la rugosité ibérique de La Colombina (Glossa), est bien dans la manière lisse des ensembles d'outre-Manche. Mais là ou Pro Cantione Antiqua (Harmonia Mundi, 1978), limité également à un chanteur par partie, cultivait un style austère, confiné, Hollingworth et ses cinq chanteurs offrent une vue en coupe du lacis polyphonique en vertu d'une intonation à la pureté cristalline, comme si l'édifice qui s'érigeait sous nos yeux était de verre. Limpidité et transparence. À ceux qui recherchent moins d'épure dans l'émotion, nous recommanderons la belle anthologie de Stile Antico (CHOC, Harmonia Mundi, 2017), ses voix rondes, ses phrasés sensuels et son expressivité latine.
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