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Analyste:
Jérémie Bigorie Gambiste virtuose d'origine néerlandaise, Johann Schenck passa l'essentiel de sa carrière à la cour du prince-électeur palatin à Düsseldorf. Comme son contemporain Marin Marais, il nous laisse une abondante littérature pour l'instrument d'où se détachent les recueils Scherzi musicali, L'Écho du Danube et Les Nymphes du Rhin. Le deuxième, l'opus 9, comprend six sonates pour une viole et deux sonates sans le soutien de la basse continue. Le compositeur a compensé les qualités d'innovation qui lui manquaient en fusionnant de façon créative les manières française, anglaise, allemande et surtout italienne. On notera en particulier la vitalité rythmique de la Sonate no5, ou le thème dansant de l'Allegro se mue en une fugue prestissimo, et l'élégance des mouvements lents. Partout règnent la finesse et le refus de l'ostentation - pour ne rien dire de la technique souveraine de Sofia Diniz, qui triomphe dans la variété des couleurs comme des sonorités, et dans le dialogue qu'elle tisse avec ses partenaires. Capriccio Stravagante (Astrée, 1995) distribuait çà et là de savoureux artifices, quand le cantabile enjôleur de Sândor Szâszvârosi (Hungaroton, 2OO4) faisait davantage ressortir l'influence de Corelli, mais l'intégralité du corpus a trouvé interprètes à sa mesure.
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