La note
d'intention de Simon-Pierre Bestion est limpide: «Je ressens dans ces deux
oeuvres une même tonalité, une même expression de la douleur. J'ai choisi
d’ « augmenter" la version de Scarlatti et de "diminuer" la version orchestrale
de Dvorak, de manière à trouver un point de rencontre. Pour le premier, j'ai
ajouté des parties de cordes doublant parfois les lignes chantées, en colla
parte, comme cela se faisait beaucoup à l'époque, ce qui permet non seulement
d'amplifier la source sonore mais aussi d'ajouter un timbre à la voix. Pour le
second, j'ai écrit une transcription en articulant la partie de piano originale
à la partie pour grand orchestre réduite à son expression minimum, c'est-à-dire
aux cordes>». Bestion renforce sa démonstration par un biais gênant: il
entremêle les numéros respectifs des deux chefs-d'oeuvre. Musicologiquement
inacceptable, l'entreprise convaincra aisément l'auditeur ouvert d'esprit. Mais
avant de s'abandonner aux attraits réels de cette étrange mouture, il faudra
fréquenter au préalable la partition originale de l'ltalien (1715) et surtout
celle du Tchèque (1877) dans laquelle deux mouvements ont été supprimés pour des
questions de cohérence et d'intensité du programme». L'engagement des
interprètes et leur raffinement expressif sont, eux, incontestables, comme dans
chaque réalisation de La Tempête.
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