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Classica # 262 (04/2024)
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Alpha 1054 




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Analyste: Gérard Belvire

La note d'intention de Simon-Pierre Bestion est limpide: «Je ressens dans ces deux oeuvres une même tonalité, une même expression de la douleur. J'ai choisi d’ « augmenter" la version de Scarlatti et de "diminuer" la version orchestrale de Dvorak, de manière à trouver un point de rencontre. Pour le premier, j'ai ajouté des parties de cordes doublant parfois les lignes chantées, en colla parte, comme cela se faisait beaucoup à l'époque, ce qui permet non seulement d'amplifier la source sonore mais aussi d'ajouter un timbre à la voix. Pour le second, j'ai écrit une transcription en articulant la partie de piano originale à la partie pour grand orchestre réduite à son expression minimum, c'est-à-dire aux cordes>». Bestion renforce sa démonstration par un biais gênant: il entremêle les numéros respectifs des deux chefs-d'oeuvre. Musicologiquement inacceptable, l'entreprise convaincra aisément l'auditeur ouvert d'esprit. Mais avant de s'abandonner aux attraits réels de cette étrange mouture, il faudra fréquenter au préalable la partition originale de l'ltalien (1715) et surtout celle du Tchèque (1877) dans laquelle deux mouvements ont été supprimés pour des questions de cohérence et d'intensité du programme». L'engagement des interprètes et leur raffinement expressif sont, eux, incontestables, comme dans chaque réalisation de La Tempête.

 


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