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Analyste:
JÉRÉMIE BIGORIE. Il ne faut pas plus de huit partenaires à Julien Chauvin pour façonner des Quatre Saisons aux fascinants jeux de timbres, inscrites dans le sillage d'll Giardino Armonico (Teldec, 1993). Beaucoup de verve, d'allant dans « L'Automne », ou le claveciniste, facétieux, truffe sa partie de silences et d'espiègles ornements. lI s'amuse beaucoup. Julien Chauvin aussi, dont l'instrument cache un vrai sac à malices. ldem dans « Le Printemps »: les trilles du clavecin agissant comme autant de gazouillis avant la joute des instruments à archet. Virtuose et chambriste, l'interprétation du Concert de la Loge offre un prolongement sismographique de la partition qu'elle place résolument du côté de la musique à programme. Est-ce pour pallier le manque de densité textural qu'on a eu recours à des partis pris aussi frustes? À défaut d'offrir la gradation dynamique idoine aux crescendos-decrescendos des tempêtes de « L'Hiver» et de « L'Été», les coups d'archets compriment le son plus souvent qu'à leur tour, privilégiant le levier vertical sur l'horizontal. jouée tête baissée, La Follia, malgré un insolite solo de guitare, fait regretter la liberté agogique du Consort (Alpha Classics, 2021). L'air extrait d'Andromeda liberata offre une parenthèse salvatrice grâce au velours du contre-ténor Paul-Antoine Bénos-Djian.
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