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Diapason # 731 (03/2024)
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Signum 
SIGCD767



Code barres / Barcode :/0635212076729


 

 

Analyste: Roger-ClaudeTravers

 

Publié à Amsterdam par Le Cène, l'Opus 1 de Brescianello se divise en deux Livres, renfermant chacun trois concertos pour violon et trois « sinphonie » pour cordes seules. Dans le premier Livre, La Serenissima (Signum ,2021) égalait à peine la modeste interprétation d'll Banchetto Musicale (Dynamic, 2000). Chandler, carré et solide, y rivalisait avec un violon moins affirmé, mais sensible. Bien que de meilleure facture, ce second Livre ne fera pas oublier David Plantier avec La Cetra Barockorchester Basel (Glossa, 2004), inégalé dans un Concerto no 4 en mi mineur à la fois sensuel et coloré.  


Brescianello connut probablement Vivaldi en 1714, avant son départ à la cour de Wurtemberg. En témoignent ses emprunts habiles à L'estro armonico et à La stravaganza dans les Concertos nos 5 et 6. L’influence fut cependant fugace - nulle trace du style tardif vivaldien dans l'Opus I de Brescianello, publié pourtant en 1738. Dans leur perspective harmonique, ces pages élégantes expriment plutôt une rigueur germanique alla Pisendel. Les « sinphonie » rappellent les Introduzioni teatrali (1735) de Locatelli. Les thèmes mélodiques restent prévisibles.

L'Ouverture à la française en la majeur, suivie d'une Suite de danses, a davantage de charme. Savourez ces amusants effets de musette dans le Menuet, cette Aria bien scandée !

Sans tension ni empressement, La Serenissima, à son meilleur, est guidée par une sorte de douce nonchalance.

 

 



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