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Analyste:
Fabienne Bouvet Alon Sariel n'en est pas à son coup d'essai, qui a déjà publié un album de trans-criptions consacrées à Bach (Suites pour violoncelle, Pentatone, 2020, CLASSICA no 246). Mais contrairement au volume précédent, dans lequel l'interprète jouait alternativement la mandoline, l'archiluth, le théorbe et le oud, ce nouvel album est entièrement enregistré sur mandoline, apportant une vision méridionale du répertoire. Dans la Toccata et Fugue en ré mineur, initialement écrite pour orgue, le déplacement du discours dans le registre aigu et la subtilité des attaques apportent un caractère céleste et une profondeur métaphysique. Accompagnés par le théorbe de
Francesca Benetti, le Prélude et l'Allegro BWV 998 contrastent les
ténèbres et la lumière, transportant dans un monde de nacre, de verre et de
cristal. Dans les pièces écrites pour violon seul, Alon Sariel s'exprime avec
naturel, élégance et simplicité, respirant ses lignes mélodiques, se délectant
des septièmes et jouant des éclairages pour conduire ses phrases. L'« Obsession
» extraite de la Sonate no 2 d'Ysaÿe, inspirée de Bach, conclut ce
programme avec engagement, magistrale et virtuose. |
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