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Jean-Christophe Pucek Dans son texte de présentation, aussi musicologique que spirituel, Petr Skalka n'est pas le premier à faire ce constat à propos des Suites pour violoncelle : « Il semble impossible de fixer une interprétation définitive. Elle change de jour en jour. » Et son intégrale, d'une grande originalité, est tout sauf routinière : baroque, en un mot, par son parti pris d'irrégularité, par son goût pour les contrastes et les surprises, mais aussi par son élégance. Travaillée et pensée, cette version d'une parfaite cohérence n'en perd nullement en spontanéité : les coups d'arrêt dramatisent le discours, les préludes sont d'une folle liberté (celui de la Suite no 6 est même véritablement halluciné), les danses rapides fusent, certaines tout à fait irrésistibles (Gigue de la Suite n° 1, Bourrée I de la Suite n° 3), et les pages lentes n'ont rien de pesant ou de sentencieux.
Skalka a été à bonne école avec Christophe Coin, auquel il a d'ailleurs succédé comme professeur à la Schola Cantorum de Bâle. Il tire ici le meilleur parti d'un instrument de Guarneri (le « Filius Andreae ») monté en boyau et superbement capté. Quelques embardées de l'archet constituent un prix raisonnable à payer pour cette explosion de couleurs et d'idées. Le premier disque s'ouvre sur une courte improvisation mêlant Bach et Corelli et se clôt avec un splendide arrangement de la Passacaille des Sonates du Rosaire de Biber, transposée de sol mineur à ut mineur. |
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