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Jean-Christophe Pucek Depuis son premier disque (" Concert à la cour des Habsbourg ", Aparté, 2012), l'Ensemble Stravaganza se concentre, pour l'essentiel, sur les compositeurs actifs en Allemagne du Nord et en Autriche. La nouvelle anthologie nous ramène dans la seconde, sauf pour Böddecker dont la carrière se déroula surtout à Stuttgart et Strasbourg. Publiée à Innsbruck en 1660, la Sonate op. 3 no 4 de Pandolfi Mealli illustre le règne du goût italien sur la cour impériale. L'imagination de Schmelzer et Biber s'en nourrit. Fondée sur une basse obstinée qui court de sa chaconne initiale aux sarabande et gigue qui suivent, la Sonata IVa du premier, tirée des Sonatae unarum fidium , participe à la définition d'un style autochtone, aventureux et brillant, que son élève porte vers des sommets d'inventivité virtuose dès son recueil de 1681, plus encore avec les Sonates du Rosaire .
La familiarité de Stravaganza avec ce répertoire exigeant est d'emblée évidente. Le violon de Domitille Gilon affronte les périls des partitions sans faillir ; l'archet est sûr, le ton juste. La Sonate en ré mineur de Böddecker est ici plus nette que chez Manfredo Kraemer (Naïve, 2003), celle de Schmelzer plus précise qu'avec Hélène Schmitt (Alpha, 2007) qui l'emporte toutefois en pouvoir d'évocation, comme dans la Présentation au Temple de Biber. Lina Tur Bonet mettait plus d'ardeur à la Sonate C 143 du même Biber (Glossa, Diapason d'or ), En-rico Gatti plus de suavité à celle de Pandolfi Mealli (Symphonia, 1990). Sans s'imposer par un excès d'opulence, le continuo apporte un soutien ferme et coloré à une réalisation solide. Un peu plus d'audace dans le programme n'aurait pas nui. |
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