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Analyste:
Jérémie Bigorie Rappelez-vous l'album « Specchio Veneziano » (Alpha, 2021): la violoncelliste y donnait une réplique fulgurante à Théotime Langlois de Swarte dans la Folia. Hanna Salzenstein a maintenant droit à son récital, centré sur le répertoire pour violoncelle du xviIIIème siècle. Qu'il éclate en sautes d'humeur et embardées fantasques chez Giorgio Antoniotto, ou qu'il investisse la sphère intime des pièces solistes fort d'une virtuosité indexée sur celle du violon, l'instrument s'affranchit de son rôle de basse continue mais n'en oublie pas son ADN lyrique : l'Adagio de Giulio Taglietti, le Largo de la Sonate RV 40 - puissamment expressif - voient Hanna Salzenstein filer les sons à la manière d'un lamento. Soutien des plus attentifs de Justin Taylor, qui suit sa partenaire comme le ferait un chef rompu au bel canto, anticipant la projection des voyelles quand il ne s'octroie pas un court prélude à découvert (plage 5) avant l'entrée de la diva. Dans les capriccios de Giuseppe Maria Dall'Abaco (fils du célèbre Evaristo Felice), souvent fondés sur une même suite d'intervalles transposée sur plusieurs registres, son jeu frémissant conjure toute lassitude. Rencontre en sommet dans la Sonate en trio RV 820, ou la fougue du jeune Vivaldi déteint sur celle de notre quintette.
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