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Analyste:
Denis Morrier Pour son premier récital, Hanna Salzenstein a réuni autour d'elle, outre deux complices du Consort, un impressionnant bataillon de virtuoses. Elle se propose de « raconter l'émergence de la voix du violoncelle » au cœur du baroque, nous révélant au passage quelques chefs-d'œuvre inédits, telle la voluptueuse Aria da suonare de Giulio Taglietti (1660-1718) qui ouvre l'album, ou une sonate, aussi brillante que sensuelle, signée par l'énigmatique Gasparo Garavaglia, maître de chapelle de la cathédrale de Forli (en Romagne). Outre l'originalité du programme, il faut saluer l'excellence, la délicatesse et l'invention du trio de continuistes.
Tout aussi rares et passionnantes, la Sonata IVa de Giorgio Antoniotto (1681-1776) de Milan, ou encore la touchante Sonata IIIa du Padouan Giovanni Benedetto Platti (1697-1763) sont abordées avec brio et raffinement, Salzenstein ciselant finement chaque articulation et parant chaque intention expressive de nuances subtiles et renouvelées. La violoncelliste nous touche tout particulièrement dans les Capricci, aussi éloquents que spéculatifs (on pense parfois à Bach), de Giuseppe Maria dall'Abaco (1710-1805).
Ces interprètes d'exception, succombant au « syndrome Arpeggiata », nous quittent sur une tarentelle conclusive, certes endiablée, mais d'un maigre intérêt musical. On pourra s'en passer en arrêtant l'écoute à la plage précédente : cette Sonate en trio RV 820 de Vivaldi, avec l'éblouissant Théotime Langlois de Swarte au violon, offre un point final autrement enthousiasmant. |
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