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Clément Stagnol
Tenorlied est un type de chanson polyphonique allemande construite sur une mélodie placée au ténor et empruntée le plus souvent à la chanson de cour. Ce genre eut son heure de gloire dans la première moitié du XVIe siècle, particulièrement à Heidelberg autour d'une même génération de compositeurs : Georg Forster rassembla leurs œuvres dans une collection éditée entre 1540 et 1556. Sur les cinquante et une chansons de Jobst vom Brandt conservées, Joachim Held en propose une quinzaine. Elles sont ici interprétées à une voix avec luth, les autres voix de la polyphonie étant redistribuées à cet instrument, parfois aidé d'une viole.
Le résultat peine à convaincre. Si on loue la belle sonorité du luth, celui-ci manque de phrasé et tend à traîner constamment. La soprano Bettina Pahn, qui chante la plupart des pièces, agace par une emphase et un vibrato omniprésents qui nuisent à la simplicité de ces pages et leur confèrent un caractère trop fabriqué. Quelques pièces pour luth de Hans Neusidler ( ca 1508-1563) encadrent les chansons de son contemporain. Elles n'apportent aucun éclairage tant leur invention mélodique est proche du néant (surtout en comparaison avec les sources françaises et italiennes de l'époque). Pour ne rien arranger, une percussion tout à fait superflue empâte les danses. On ne comprend guère la fascination de Held pour ces différentes pièces sans grand intérêt. A réserver aux fanatiques des répertoires allemands.
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