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Analyste:
Jérémie Bigorie Testament musical de Schütz, l'Opus ultimum est un cycle de onze motets à double choeur. Il referme une carrière entamée soixante ans plus tôt par les Madrigaux italiens. Comme les Psaumes de David,ce Chant du cygne trahit l'influence du stylus recitativus, à savoir un discours énergique et exclamatif « traduit en musique ». L'oeuvre tardive se distingue de celle de jeunesse par la très grande liberté avec laquelle Schütz embrasse toutes les ressources musicales à sa disposition: il y mêle à la perfection le style polychoral des Psalmen Davids et le style polyphonique de la Geistliche Chormusik. Roland Wilson tenait la partie de flûte à bec dans l'enregistrement pionnier du Hilliard Ensemble, avec l'appoint d'un chæur d'enfants (Virgin - Classics, 1985). Résolu à offrir le plus de variété possible au soutien instrumental absent du manuscrit, il réunit les deux orgues stipulés par Schütz) et des timbres chamarrés. Le résultat, en dépit d'une prise de son flatteuse, manque toutefois de densité vocale dans une écriture fonctionnant principalement par opposition de blocs choraux - les couplets du Magnificat conclusif confinent par trop à l'exercice madrigalesque. Si elle montrait moins de diversité dans l'accompagnement, la version de Philippe Herreweghe (Harmonia Mundi, 2005) enchantait par sa luxuriance chorale. |
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