Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Outil de traduction |
|
Analyste:
Jérémie Bigorie Phrasés monocordes, tempos uniformes, clavecin envahissant: Jonathan Cohen nous a habitués à mieux. Trop dans l'entre-deux, sa direction peine à s'imposer auprès du décanté William Christie (Erato, 2000), du solennel Paul McCreesh (Archiv, 2000) et du cursif Maxim Emelyanychev (Erato, 2021), dont le volontarisme théâtralise l'un des oratorios les plus souvent mis en scène de Haendel. Le choeur, bien intégré au tissu instrumental, rattrape le coup, moins chambriste qu'll Pomo d'Oro mais plus intime que le Gabrieli Consort. Plateau majuscule: que la coulée vocale de Louise Alder accroche l'oreille ! On fond face à la qualité du timbre que n'altère pas le soin accordé à l'articulation. L'opulent mezzo d’Anna Stéphany, malgré un vibrato parfois mal maîtrisé, rend justice au sublime « As with rosy steps » en vertu d'un legato suavement ourlé. On frémit devant le Valens persuasif d'Adam Plachetka et on rend les armes aux pieds du Didymus bouleversant de Tim Mead qui, du contre-ténor anglais, possède la grâce délestée de son dispensable corollaire nommé préciosité. Grain de voix tendre mais capable de tensions soudaines, Stuart Jackson suffirait à hisser Septimius au rang du plus beau rôle haendélien pour ténor.
|
Sélectionnez votre
pays et votre devise en accédant au site de |
Choose your country
and currency |
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews