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Analyste:
PHILIPPE RAMIN Remarqué pour son premier récital en solo en 2019 sur le thème de la toccata, le claveciniste italien Andrea Buccarella propose un nouveau projet autour de la fantaisie, largement représentée au clavier entre les XVIe et XVIIIe siècles. Le musicien s’entoure à nouveau d’instruments exceptionnels sortis de l’atelier de Philippe Humeau : un petit italien dense et fruité, un grand italien aux harmoniques solaires et un large clavecin allemand aux graves imposants et au petit jeu très luthé. À la lisière de l’improvisation libre et du contrepoint strict, les fantaisies permettaient de distinguer les plus habiles musiciens, épreuve que Buccarella remporte avec aisance. D’un style plus sobre que la plupart des clavecinistes de sa génération, Buccarella fonde sa lecture sur une analyse approfondie des œuvres et un souci d’équilibre ; ici pas d’ornementation parasite ni de torsion du texte mais un soin permanent du phrasé doublé d’une attention à la clarté de la polyphonie. Les grandes formes que sont les fantaisies de Byrd et de Sweelinck ne souffrent d’aucune baisse de tension et font valoir un efficace art des contrastes. Dramatique et éloquente, la Fantaisie chromatique de Bach bénéficie du plein jeu intense de la copie de Gräbner dont la sonorité évoque les orgues d’Allemagne du Nord. L’artiste revendique un temps musical apaisé propice à un discours fluide et éloquent, signe d’une évolution artistique très prometteuse.
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