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Analyste:
Anne Ibos-Augé Entrelacées du Moyen Age à nos jours, multiples sont ces voix de femmes qui restent, partent ou ne sont jamais arrivées. A l'orée de ce périple, le répertoire médiéval interroge. Certes « tro-bar » est « trouver », mais quand les sources existent, pourquoi les prendre de si loin ? On s'étonne des arrangements opérés sur les compositions de Machaut, restreintes à deux voix : texte inexplicablement chanté au tenor alors que le cantus est dévolu à la flûte (De Fortune), relayé d'une partie à l'autre au détriment de la structure (Puisqu'en oubli). On déplore les confusions dans les figures de notes du Pl a n c tus emprunté au codex de Las Huelgas comme le curieux mélange entre manuscrits, éditions et recréation de Chanterai por mon courage. Le registre populaire du villancico (Amor con fortuna) et des chansons sépharades convainc davantage. Il apporte également une certaine variété. La voix droite et les aigus rugueux d'Eugénie De Mey y sont rehaussés par une texture instrumentale dont la densité outrepasse le simple accompagnement. Cinq Exil de Thierry De Mey servent ici de trait d'union entre les époques et les répertoires - si la voix y est mise à rude épreuve, la flûte de Pierre Hamon nous y transporte.
Cascade donne la parole au percussionniste Julien Lahaye, tandis que le jeu de souffles en trio de Would Never et sa « tresse des prénoms » entendent évoquer la vie de ces femmes « qui n'auront jamais vu l'arrivée de leur exil ».
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