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Analyste:
Denis Morrier Dorothee Oberlinger fête Noël sur son instrument d'élection, cette flûte à bec souvent associée aux musiques pastorales des bergers de la crèche. Elle se taille ici la part du lion à coups d'arrangements. L'incontournable Concerto per la notte di Natale de Corelli est abordé dans l'édition de Walsh (1725), où deux flûtes à bec se substituent aux violons du concertino. Elles y sont même environnées de cornemuses pour la pastorale finale.
Oberlinger s'approprie ensuite la partie soliste du Concerto pour hautbois de Marcello, en retenant les ornements ajoutés par Bach à l'Adagio dans son arrangement pour orgue (BWV 974). La flûte s'invite encore dans le Concerto pour orgue no 5 de Handel ou L'Hiver des Quatre Saisons de Vivaldi, via sa relecture savoureuse (Scherzi armonici sopra le quattro staggioni) par Guido.
Portée par un ensemble rutilant, Oberlinger multiplie les joyeux traits de virtuosité et les effets théâtraux - pas toujours bienvenus. Dans le poignant Largo du Concerto pour flautino RV 443, une ornementation surabondante, voire superflue, parasite le lyrisme limpide de Vivaldi. Enfin, le soprano de Dorothee Mields s'insinue dans une touchante Cantata pastorale d'Alessandro Scarlatti et dans une délicate berceuse napolitaine, Tu scendi dalle stelle, colorée par les cornemuses, vièles et bombardes de l'ensemble invité Le Piffari e le Muse. Un doux Noël !
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