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Outil de traduction |
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Analyste:
Loïc Chahine Partout brillent les qualités de Marie Perbost : soprano charnu, aigus pleins, attention constante et soutenue au texte (comme elle goûte les consonnes !) et aux atmosphères. Le drame de la première partie d'« O vous qui nous faites entendre » (magnifique air tiré d' Ismène de Rebel et Francœur) la montre aussi à son aise que la légèreté badine de la seconde et l'inquiétude diffuse qui s'invite à certains moments. Si elle ne possède pas (encore) les fêlures d'une grande Phèdre (« Cruelle mère des amours »), la chanteuse campe une Télaïre (« Tristes apprêts ») convaincante, grâce d'abord aux colorations qu'elle donne aux mots et à la gradation savamment tenue de l'air. De même, la Folie de Platée , dûment délurée, sonne plus juste (même si les cadences d'« Aux langueurs d'Apollon » seront affaire de goût) que la Psyché abattue des Fêtes de Paphos (Mondonville). Perbost excelle enfin dans la confidence de « Loin de vos cœurs » extrait de Scanderberg (Rebel et Francœur) : que de détails, de je-ne-sais-quoi elle répand !
Passons un chœur pataud dans « Vénus, ô Vénus » de Rameau (que n'a-t-on opté pour celui, remarquable, de l'ensemble Marguerite Louise !). Sans démériter, l'Orchestre de l'Opéra, manque parfois de subtilité. Du moins accompagne-t-il la voix sans la submerger. Mais saturer les Gavottes d' Ismène (Rebel et Francœur) de percussions diverses ne fait pas oublier un trait çà et là quelque peu incertain. On préfère le Prélude ajouté en 1742 à Hippolyte et Aricie - sobriété bien phrasée et dramaturgie que Gaétan Jarry canalise sans étouffer le foisonnement progressif.
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