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Analyste:
Denis Morrier De l'énigmatique Fontana ne nous est parvenu qu'un recueil de dix-huit sonates à une, deux ou trois parties « pour le violon, le cornet à bouquin, le basson, le chitarrone, le violoncino ou tout autre semblable instrument » publié en 1641. La préface de cette édition posthume indique que Fontana, originaire de Brescia, fut un virtuose du violon renommé jusqu'à Venise et Rome, et qu'il mourut à Padoue - sans doute durant l'épidémie de peste de 1630.
Ces compositions originales et brillantes, monuments de contrepoint et de virtuosité dont l'ornementation reflète parfois l'héritage de la Renaissance, comptent parmi les premiers modèles d'un genre balbutiant. D'une probité sans faille, l'ensemble Sonnerie (avec Monica Huggett au violon et Bruce Dickey au cornet) signait en 1996 la gravure de référence de ce fascinant recueil (Virgin).
Malgré une solide technique, la version qu'en propose Neyza Copa ne peut rivaliser. Si la violoniste bolivienne possède une articulation fine et précise, lyrisme et sonorité manquent de générosité (conclusions fragiles de la Sonata IIa) et l'aigu est souvent fâché avec la justesse (Sonata VIIIa). Par ailleurs, dans les Sonate a due , point de cornet partageant la tessiture du violon solo, mais soit un honnête second violon, soit une stridente flûte à bec (non envisagée par Fontana) sonnant à l'octave supérieure et inégalement assurée (Sonata VIIa). Quant au continuo, il introduit un violoncelle trop tardif (une viole robuste se voit confier la basse volubile de la Sonata IXa), et l'équilibre entre clavecin, théorbe et orgue varie considérablement. Une entreprise courageuse mais inaboutie.
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