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Analyste:
Philippe Ramin En juillet 1717, le roi George Ier et plusieurs membres de la cour embarquèrent pour une paisible excursion sur la Tamise, accompagnés d’une barge de cinquante musiciens jouant la fameuse Water Music. Plus mouvementées furent la genèse et l’exécution de la Musique pour les feux d’artifice royaux en 1748: Haendel accepta à contre-cœur d’en retirer les parties de cordes, et la cérémonie destinée aux célébrations de la signature du traité d’Aix-la-Chapelle fut émaillée d’incidents causés par les feux d’artifice. Décidé à restituer le projet musical initial, Dmitry Sinkovsky réunit un orchestre de vingt-quatre cordes et de douze vents qui offre une version non exempte de clichés (sons enflés insistants, rubato appuyé) mais dégageant cependant une séduction certaine. Menées par l’excellent Boris Begelman au violon, les trois suites de Water Music ne sont que couleurs et contrastes: dialogues brillants entre pupitres, phrasés qui chez d’autres chefs non-violonistes paraîtraient vulgaires, avec des solutions techniques avisées faisant passer les syncopes appuyées et les liaisons insistantes. D’excellents solistes font tour à tour valoir leur belle maîtrise : flûte à bec dans le mélancolique Menuet et le Rigaudon de la Suite n° 2, hautbois exhalant sa cantilène sur des accords alla Corelli (Suite n° 1). Un pupitre de cors proprement renversant rend justice à l’esprit festif de cette musique : écoutez les barrissements formidables dans cet Allegro spirituel en fa ! Une proposition captivante. |
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