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Analyste:
Olivier Rouvière Alexandre Baldo raconte dans la notice comment il découvrit, à la bibliothèque nationale d’Autriche, une série de partitions datées des vingt dernières années de la vie de Caldara, alors vice-maître de la chapelle impériale. Durant cette période, Caldara eut à composer une soixantaine d’ouvrages lyriques, dont le chanteur et l’Ensemble Mozaïque ont extrait neuf airs et deux sinfonie. Les airs étaient destinés au chanteur basse Christoph Braun (1696-1772), doté d’une tessiture de deux octaves et demie et d’une technique à toute épreuve. Soignées, contrastées, ces œuvres privilégient le style contrapuntique favorisé par le maître de chapelle Johann Joseph Fux, qui aurait pu signer le sublime « Quando il tenero tuo labbro ». Si ce sont les pages les plus tardives qui retiennent l’attention (l’air mystérieux extrait de Mitridate ou celui, riche en dissonances, de Scipione Africano), toutes offrent suffisamment de difficultés pour faire valoir les qualités du jeune baryton-basse : timbre séduisant, bien trempé, justesse et précision, diction impeccable, mais grave un peu tassé. Le défaut principal de l’entreprise réside dans le choix de l’accompagnement, chambriste (quatuor à cordes et clavier, soit cinq musiciens), et de l’acoustique (ecclésiale), ne rendant pas justice à la dimension dramatique des œuvres. D’où le caractère parfois scolaire de la ligne, des cadences et des récitatifs : à Alexandre Baldo ne manque aujourd’hui qu’un chef. |
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