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Analyste: Jérémie Bigorie Au moins vingt-quatre des trente-et-un concertos contenus dans un volume manuscrit portant le nom d’Anna Maria sont signés de Vivaldi. Tous ne sont pas pour violon puisque notre virtuose, connue et admirée dans l’Europe entière, jouait aussi de la viole, du clavecin, et pinçait à l’occasion luth et théorbe. S’ils ne sont pas les premiers à thématiser leur programme autour de cette «vedette» de l’Ospedale della Pietà, Fabio Biondi et son équipe ont dû reconstruire le manuscrit lacunaire de Venise – qui ne contient que la partie du violon principal – sur la base des concertos conservés pour la plupart à Turin ou à Dresde. L’excellente notice de Cesare Fertonani nous donne les détails de l’enquête. De facture tripartite, ces concertos offrent généralement un mouvement lent au lyrisme épuré, accompagné tutti pizzicati, que ceinturent des mouvements vifs où, à tout le moins pour deux d’entre eux (RV 207 et RV 229), le soliste investit le registre suraigu. La sonorité du violoniste parmesan, crémeuse dans les ornementations des largos, pourra paraître plus comprimée que flûtée dans les zones stratosphériques, mais l’artiste n’a rien perdu de sa superbe, qui donne le change, ici par un accent décalé, là par une énergie tendue et nerveuse. Europa Galante, comparé aux récentes réalisations du Concert de la Loge, joue la sobriété. |
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