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Jean-Christophe Pucek Isabelle Faust offre ici la partie baroque d'un programme qu'elle a souvent joué au concert et qui rassemble ses pièces favorites. Les arpèges de la Fantaisie en la mineur de Matteis le Jeune, exécutés avec une virtuosité millimétrée et une absence d'esbroufe - Leila Schayegh choisissait une option plus extravertie (Glossa, 2023) -, la conduite des lignes mélodiques donnent le ton d'une réalisation où la maîtrise technique est posée comme condition absolue de l'expression.
Démonstration avec le Passagio rotto, abordé pour de bon veloce, et la Fantaisie signés Matteis père, virevoltants, imprévisibles, loin de l'atmosphère contemplative d'une Hélène Schmitt (Alpha, 2009). Si Faust bannit l'austérité dans la Sonate en la mineur de Pisendel, qu'elle rend plus solaire que Rachel Podger (Channel Classics, 2013), elle préserve admirablement la netteté du discours.
Les huit extraits de l' Amusement pour violon seul de Louis-Gabriel Guillemain (1705-1770), plus exigeants que leur titre le laisse présumer, conjuguent fraîcheur, naturel, élégance, brio. Ecoutez la polyphonie de l' Andantino (arrangement par Guillemain d'un air de Rebel et Francœur), la tendresse méditative de l' Aria !
Dans la Partita en sol mineur de Johann Joseph Vilsmayr (1663-1722), flamboyante, enlevée, Faust surclasse Gunar Letzbor (Arcana, 2004). Les arpèges du Prélude possèdent une vie, une disparité stupéfiantes, le Rigodon et le Menuett ( sic ) des accents irrésistibles, une théâtralité bouillonnante. Tout cela est mené avec une intelligence et une dramaturgie ébouriffantes.
La violoniste habite la Passacaille " L'Ange gardien " de Biber, prise avec une vivacité alla Goebel, en déployant un souffle et une ardeur invincibles. |
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