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Analyste:
Philippe Ramin La Rêveuse continue l’exploration du répertoire britannique dont l’organisation et la diffusion connaissent un net progrès à partir de 1720. Saison d’opéras dans trois théâtres, concerts estivaux dans les jardins, sociétés de musiciens amateurs, concerts avec abonnements, la proposition est diverse et bien structurée. Venus du continent, James Oswald, Charles Weideman ou Pietro Castrucci apportent un goût musical nouveau et créent même des instruments insolites tandis que la musique écossaise traditionnelle fait l’objet d’adaptations ingénieuses pour être jouée dans les foyers bourgeois. La Rêveuse s’attache à brosser un portrait synthétique de cette vie musicale, à lui donner beaucoup d’unité de ton : la Sonate HWV 390 de Haendel est aimable et ne lorgne pas vers une sensualité italienne, et on préfère les accents rustiques à la vigueur noble dans le Hornpipe de Vauxhall HWV 356. Alors que le jeu captivant d’Olivier Riehl au traverso sert un concerto de Weideman à la lisière des types baroques et galants, Florence Bolton fait valoir une viole charmeuse au discours sans ambiguïtés : l’Affetuoso de la Sonate pour viole de Castrucci file droit. Le violon de Stephan Dudermel, admirablement capté, ne manque pas d’imagination et de couleurs pour rendre compte de l’alliage du savant et du populaire : autant dans le court Hugar Mu Fean d’Oswald que dans les rustiques duos de Scots Tunes son aplomb rythmique et son jeu éloquent et détendu font merveille. |
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