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Analyste:
Olivier Rouvière Le répertoire de cet album est articulé autour de sept drames du librettiste Pietro Metastasio. Classique, Métastase, dont le Licida cherche à tuer son père pour épouser sa sœur (L’Olimpiade), dont le Timante craint de n’avoir engrossé la sienne (Demofoonte) ? Allons donc ! Baroquissime, ou préromantique, plutôt. Et c’est bien au croisement de tous ces mouvements que se situe le présent programme, culminant dans le bouleversant « Gelido in ogni vena » de Ferrandini. Après avoir souvent incarné Farinelli, Jaroussky ressuscite plutôt ici Guadagni (Johann Christian Bach) ou le Carestini tardif (Hasse) – c’est-à-dire des castrats contraltos, ce qui lui permet de ne pas trop solliciter un aigu désormais aminci. Quitte, pour une fois, à risquer le passage en voix de poitrine, dans l’air initial de Bernasconi (le papa de cette Antonia qui créera Aspasia dans Mitridate de Mozart). Si le timbre du contre-ténor a perdu en harmoniques et en lumière, éloquence, finesse, musicalité restent intactes. L’entente avec Le Concert de la Loge, aux cordes d’une mozartienne élégance (Traetta), au fondu remarquable, semble avoir été parfaite : plutôt que l’esbroufe, Chauvin et Jaroussky cultivent la poésie. Dommage pour les airs de bravoure de Jommelli et Piccinni (prudents), tant mieux pour Il re pastore de Gluck.
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