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Analyste:
Jérémie Bigorie Le
dernier opus discographique de Dorothee Oberlinger vise à souligner le rôle «d’influenceur»
(avant l’avènement des réseaux sociaux) qu’Alessandro Scarlatti a pu jouer dans
l’histoire de la musique. Ces soixante-douze minutes offrent un bel éventail de
pièces, des sinfonias aux concertos grossos, des arias isolées aux cantates.
L’occasion de retrouver l’étonnant sopraniste brésilien Bruno de Sà dans trois
arias extraites d’Il giardino d’amore. Adonis ne peut plus souffrir la
complainte du rossignol, joué ici au flautino. Voix et instrument chantent en
alternance, en imitation ou colla parte. Les aigus, vibrés et lancés de toutes
parts, rivalisent de bravoure. Oberlinger cède la place au trompettiste Jörg
Altmannshofer dans l’aria di furore « Con battaglia di fiero tormento » (très
proche de « Sento la gioia » de l’Amadigi di Gaula de Haendel); on est frappé
par l’arrogance de la projection, qui n’a rien de la mollesse coutumière aux
chanteurs utilisant la voix de fausset. Le beau mezzo d’Helena Rasker s’illustre
dans la très arcadienne cantate Filen, mio caro bene avant l’irrésistible
arrangement de la Folia (l’original est au seul clavecin), où Dorothee
Oberlinger fait assaut de virtuosité à la flûte à bec. |
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