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Classica # 257 (11/2023)
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DHM 1965881372

Code barres / Barcode : 4262353970232

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Analyste: Jérémie Bigorie

 

Le dernier opus discographique de Dorothee Oberlinger vise à souligner le rôle «d’influenceur» (avant l’avènement des réseaux sociaux) qu’Alessandro Scarlatti a pu jouer dans l’histoire de la musique. Ces soixante-douze minutes offrent un bel éventail de pièces, des sinfonias aux concertos grossos, des arias isolées aux cantates. L’occasion de retrouver l’étonnant sopraniste brésilien Bruno de Sà dans trois arias extraites d’Il giardino d’amore. Adonis ne peut plus souffrir la complainte du rossignol, joué ici au flautino. Voix et instrument chantent en alternance, en imitation ou colla parte. Les aigus, vibrés et lancés de toutes parts, rivalisent de bravoure. Oberlinger cède la place au trompettiste Jörg Altmannshofer dans l’aria di furore « Con battaglia di fiero tormento » (très proche de « Sento la gioia » de l’Amadigi di Gaula de Haendel); on est frappé par l’arrogance de la projection, qui n’a rien de la mollesse coutumière aux chanteurs utilisant la voix de fausset. Le beau mezzo d’Helena Rasker s’illustre dans la très arcadienne cantate Filen, mio caro bene avant l’irrésistible arrangement de la Folia (l’original est au seul clavecin), où Dorothee Oberlinger fait assaut de virtuosité à la flûte à bec.

 


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