Texte paru dans: / Appeared in: Code barres / Barcode : 4262353970232 |
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Outil de traduction |
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Analyste:
Denis Morier Influenceur ? Le mot est faible. Scarlatti était tout simplement considéré par nombre de ses contemporains comme le musicien le plus accompli de son temps. Encore ce portrait ne rend-il pas justice à l'étendue de son génie en zappant la musique liturgique ou spirituelle et l'opéra (genre qu'il « influença » pourtant jusqu'à le métamorphoser, créant le style moderne napolitain).
A la place, il pioche dans Il giardino d'amore, une serenata gravée dès 1965 par Stadlmair, avec Brigitte Fassbaender en Vénus (Archiv), et pour laquelle on dipose de trois autres intégrales mémorables. Sur les vingt numéros de la partition, seules l'Ouverture et deux brillantes
arie concertantes (avec trompette et flautino solos) sont proposées. L'époustouflant Bruno De Sà, sopraniste agile, au timbre homogène et charnu dans toute sa large tessiture, jusqu'aux suraigus les plus insensés, campe un Adonis d'anthologie.
Etonnamment, c'est à une femme qu'a été confiée la cantate pour alto Filen mio caro : Helena Rasker dont séduisent le timbre androgyne, le vibrato délicat, l'ornementation précise. Outre un curieux arrangement pour flûte à bec et continuo des variations sur la Follia (originellement dévolues au clavecin), l'essentiel du programme est formé de sinfonias et concertos pour flûte à bec : une sélection destinée à faire briller comme soliste la directrice de l'ensemble (certes virtuose, appliquée et scrupuleuse), mais qui n'apporte rien à la discographie. Entre l'intégrale fondatrice de Michael Schneider (CPO) et celle plus récente de Francis Colpron (Atma), les bonnes versions ne manquaient pas.
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