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Analyste:
Denis Morrier La violoniste Julia Schröder et le musicologue Giovanni Andrea Sechi réunissent des compositions bolonaises et vénitiennes du début du XVIIIe siècle. Le programme s'ouvre par une somptueuse aria extraite d'un oratorio méconnu de Colonna, Salomone amante. Nuria Rial y incarne une reine de Saba au chant aérien et pénétrant. A la Cantata per San Tomaso d'Aquino de Perti, la soprano donne une théâtralité inattendue, imprimant à la rhétorique ampoulée du poème une légèreté badine, grâce à son élocution précise et à ses vocalises ciselées. L'orchestre de chambre bâ-lois lui apporte un soutien efficace, introduisant une agrémentation savoureuse et profuse.
Le cœur de l'album est formé par quatre concertos grossos de l'Opus 8 de Torelli. Deux d'entre eux opposent un brillant trio de solistes au ripieno, dans la manière de Corelli. Les deux autres favorisent plutôt le violon solo : Julia Schröder s'y distingue par un jeu fiévreux, incisif, à l'ornementation assurée et à l'articulation variée.
Le motet Aurae sacrae de Pollarolo tire de l'ombre un auteur à l'écriture à la fois savante et touchante. Rial lui confère un brio et surtout une profondeur qui donne envie d'en entendre davantage ! Ce musicien originaire de Brescia, qui s'installa à Venise vers 1685, composa maints opéras, œuvra dans les ospedali et devint vice-maître de chapelle de San Marco. Ce motet splendide et émouvant ressuscite à lui seul tout un pan oublié de la riche histoire vénitienne.
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