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Frédéric Degroote Voici, quelques mois après celle du Huelgas Ensemble (DHM, cf. no 723), une seconde monographie consacrée à Ludwig Daser. Si la première se concentrait exclusivement sur ses messes bavaroises, la nouvelle venue offre un aperçu plus large de sa production. Elle associe la cour catholique de Munich (ou Daser sera éclipsé par Ludwig Senfl et Roland de Lassus) et celle, luthérienne, plus tardive, de Stuttgart en proposant, comme complément de la Missa Pater noster, une sélection de motets latins et de chorals allemands.
Pour l'occasion, Cinquecento renforce ses rangs, certaines pièces étant écrites jusqu'à huit voix dans le style polychoral vénitien. L'ensemble se frotte aussi à la densité intrigante de la Missa Pater noster à cinq et six voix, véritable tour de force contrapuntique à la géométrie parfaite mais laisse peu de place à des couleurs plus personnelles.
C'est finalement dans les motets à quatre et six parties que le compositeur convainc pleinement et que Cinquecento se montre à son meilleur (Ad te levavi oculos meos et Salvum me fac sont de petits bijoux), grâce à une vocalité somptueuse et une science de l'architecture sonore toujours aussi épatante. On tient sans doute ici le disque le plus abouti sur Daser, entre perfection intellectuelle et expression de l'intime.
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